PAR XAVIER SCHALLER

Convivial et simple d’utilisation, le site cantonal map.geo.fr.ch met à portée de clics une foule de données publiques. Presque toutes étaient disponibles sur l’ancien portail cartographique, mais il fallait s’armer de courage et de patience pour y accéder.
«Depuis 2007, les standards ont évolué», a expliqué Georges Godel, directeur des Finances, hier devant la presse. «Il s’agit d’une migration et d’une refonte en profondeur.» Une opération qui a pris un an et a coûté 90000 francs.
Des cartes thématiques prédéfinies sont proposées, établies avec les services cantonaux concernés. «Trois nouvelles ont été ajoutées: les forêts, les routes cantonales et la protection de la population», explique Vincent Grandgirard, coordinateur du Système d’information du territoire fribourgeois.
Georges Godel précise que le cadastre n’élabore pas les cartes, il n’en est que le gestionnaire. «Ce sont les différents services qui fixent les standards et génèrent les cartes.»
De nombreux documents demeurent en format papier, selon Remo Durisch, géomètre cantonal et chef du Service du cadastre et de la géomatique. «Dès qu’ils sont numérisés, le service peut choisir de les publier ou non.»
Parmi les nouvelles informations disponibles, on peut mentionner la carte d’admissibilité des sondes géothermiques, ainsi que celle des protections des eaux.

Comparer les cartes
La nouveauté la plus ludique est sans doute la comparaison. En glissant la souris, vous passez progressivement de l’image aérienne de 1998 – la plus ancienne disponible – à celle de 2013, de la carte Walser de 1767 à la carte actuelle.
Etablir des profils d’altitu-des fait également partie des nouvelles options, ainsi que les liens vers la documentation spécifique et l’importation de données externes.

Plus de 200 couches
Sur l’écran, toutes les personnalisations sont possibles. Plus de 200 couches d’informations peuvent être superposées et combinées, à volonté. L’utilisateur peut aussi ajouter des textes et des éléments graphiques, avant de sauvegarder, imprimer ou partager ses créations.
«Quatre à cinq cents cou-ches seraient possibles avec notre base de données, indique Vincent Grandgirard. Il faut qu’il y ait un intérêt cantonal et que les services concernés le désirent.» D’autre part, cer-tains renseignements intéressants à publier dépendent des communes, comme ceux concernant les réseaux d’eau. Les échanges ne sont dès lors pas faciles, en raison du nombre de logiciels utilisés.

Obligation légale
«Il existe une obligation légale de rendre certaines données accessibles au public, souligne Remo Durisch. Des fichiers PDF à télécharger suffisent, mais là, nous avons un outil beaucoup plus agréable et efficace.»
Les pages de map.geo.fr.ch précisent: «Informations dépourvues de foi publique.» «De nombreuses lois précisent que seul le document papier fait foi», explique Remo Durisch. Certains craignent un manque de précision dans le dessin des cartes numériques, d’autres l’excès de détails: «Les cartes pour les dangers naturels, par exemple, n’ont pas été conçues pour être précises au mètre prêt», note Vincent Grandgirard.
Entièrement bilingue, le site est consultable par ordinateur, tablette ou smartphone. Il reprend l’identité visuelle de l’Etat de Fribourg, dans les tons verts. «C’est la couleur attribuée à la Chancellerie. Elle montre que le site ne dépend pas d’une Direction cantonale particulière, mais bien de l’Etat.»
La navigation adopte le mode Google Map et la majorité des opérations peut s’effectuer à partir de la barre de recherche. Le site peut même intégrer Google Street View.
Le Service du cadastre organisera, d’ici à la fin de l’année, une soirée de présentation publique.