Premier à arriver à l'Hôtel cantonal, Jean-François Rime accuse le coup: "C'est évidemment un mauvais résultat." Un deuxième tour pour rien? "Au vu du score oui, mais je pense que ça valait la peine de tenter le coup. Il ne faut pas oublier que nous sommes le premier parti du canton." L'UDC met en évidence l'importance qu'a joué le système majoritaire dans cette élection. "Comme d'habitude, tout le monde était contre nous." Elu au Conseil national le 18 octobre, Jean-François Rime disputait probablement sa dernière campagne: "A 99,9%, confirme-t-il. Après, je me présenterai peut-être au Conseil général de Bulle pour m'occuper", dit-il en souriant.

Christian Levrat, lui, est soulagé. "Je craignais une diminution de la participation par rapport au premier tour. Notre campagne était donc axée sur la mobilisation", relève-t-il. Le Gruérien savoure: "Tout le monde semble avoir oublié que le 75% des Fribourgeois ne vote pas UDC." Le président du Parti socialiste suisse y voit aussi l'attachement de l'électorat à la «formule magique» fribourgeoise avec un socialiste et un démocrate-chrétien au Conseil des Etats.