Une nouvelle recette pour le chocolat au lait Cailler

| jeu, 06. jui. 2017

Cailler propose une nouvelle recette de son chocolat au lait. Une première depuis 1904. Ce changement s’inscrit dans l’idée de développement de la marque, désormais associée au label IP-Suisse. Lancée en 2015, l’opération séduction des produits brocois à l’étranger se poursuit.

PAR VALENTIN CASTELLA

C’est une petite révolution qui a été présentée hier dans les murs de la Maison Cailler, à Broc. En effet, la marque propose dès maintenant une nouvelle recette de son chocolat au lait. Une première depuis 1904.
Cet été, les consommateurs découvriront une nouvelle saveur qui contient 16% de lait et 6% de cacao en plus et 18% de sucre ajouté en moins. «Le goût des gens évolue, explique Alessandro Rigoni, responsable de la division chocolat de Nestlé Suisse. Aujourd’hui, le consommateur recherche davantage la notion de cacao. Cela fait deux ans que nous travaillons sur cette nouvelle recette afin de nous adapter. Même si le changement n’est pas radical, il n’est toutefois pas anodin.»
«Modifier un produit qui plaît comprend toujours une part de risque», poursuit Alessandro Rigoni. Un défi que Cailler et ses 390 collaborateurs ont décidé de relever dans le but de vendre encore davantage de chocolat. «Etant donné que la recette comprend plus de cacao et de lait, le coût de production est plus élevé. Nous n’allons toutefois pas changer les prix. Nous comptons sur une progression des ventes pour combler cette différence.»


Un label pour le lait
Pour cela, Nestlé Suisse a décidé de relancer complètement la marque. Première décision: mettre en exergue la qualité de son lait, fourni par les 44 agriculteurs et 1500 vaches de la région (dans un rayon de 30 kilomètres autour de l’usine brocoise). Ainsi, les producteurs officient désormais sous le label IP-Suisse. Créé en 1989, celui-ci regroupe 18 500 familles d’agriculteurs en Suisse et offre une assurance qualité de par ses exigences. «Nous interdisons par exemple le soja dans l’alimentation des vaches, présente Jacques Demierre, responsable du label en Suisse romande. De plus, nous soutenons la biodiversité. Nos membres doivent respecter plusieurs critères de ce type.»
Président de l’association des producteurs de lait de Nestlé Broc, le Veveysan Vincent Maudonnet explique que lui et ses camarades ont dû modifier certaines pratiques, notamment concernant l’utilisation du soja. En contrepartie, ils reçoivent un supplément de quatre centimes au kilo de lait par rapport au prix industriel. «On peut se montrer satisfaits par rapport à la morosité du marché actuel, relève l’agriculteur de Bossonnens. Même si on ne peut pas dire que nous sommes totalement heureux en raison du prix actuel, il était important de mettre en valeur notre produit de qualité.»


De nouveaux emballages
Un nouveau goût, un nouveau label et… une nouvelle identité visuelle, réalisée par l’agence de design et de communication bulloise MEO: voilà le dernier changement notable présenté en conférence de presse. En effet, tout le pack-aging des produits Cailler va être modifié. Là encore, pas de révolution. Mais un léger lifting qui s’inscrit dans une nouvelle ligne qui prône la région, l’utilisation de produits nobles et le respect des traditions. Sur les nouveaux emballages, on est effectivement loin du changement radical observé en 2006, lorsque la marque avait misé sur l’architecte français Jean Nouvel. Terminé le clinquant et la polémique de l’utilisation du PET. L’heure est à la mise en valeur visuelle du lait, du cacao et de la région, évoquée notamment avec l’illustration d’une poya. ■

 

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Cailler et le marché chinois


Depuis un peu plus de deux ans, Nestlé a décidé de promouvoir la marque Cailler à l’étranger. Chargé de cette mission, Alessandro Rigoni, responsable de la division chocolat de Nestlé Suisse, se dit satisfait des progrès observés: «Nous en sommes encore au début de cette opération. Mais elle est prometteuse, notamment en ce qui concerne la Chine et les Etats-Unis, où nos produits connaissent un succès réjouissant. Dans ces pays, nous pouvons jouer sur le côté premium et sur l’image de la Suisse. Par contre, en ce qui concerne nos voisins, nous proposons des produits identiques au marché helvétique, car les Européens sont déjà de grands amateurs de chocolat.»
Pour se faire davantage connaître à l’étranger, Cailler utilise différents moyens. Les plates-formes commerciales, comme Amazon aux Etats-Unis, mais également des magasins situés dans les aéroports. «Nous avons dû améliorer notre présence sur le terrain. Le client a besoin de voir du concret, de sentir le produit. On ne peut pas miser que sur les commandes en ligne.» Enfin, la Maison Cailler est aussi perçue comme un important instrument de mise en valeur de la marque au niveau international, étant donné que la moitié des visiteurs sont étrangers. Pour rappel, 411 000 personnes ont fréquenté l’établissement en 2016. VAC

Commentaires

Voilà qui ne me rassure pas! Moi qui raffole du "Cailler au lait" depuis mon plus jeune âge... Sans compter que je trouve que Cailler ne cesse de perdre en qualité depuis des années, j'espère que ça ne va pas rajouter un bémol supplémentaire à la marque!

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