Le cirque Knie a débarqué à Bulle: coulisses d’une féerie

| mar, 26. sep. 2017

Avec 250 collaborateurs et 40 déménagements par an, l’organisation du cirque Knie est indispensable et millimétrée. Les odeurs, la sciure et l’adrénaline des artistes comme gage d’authenticité. Les animaux, l’élément essentiel à la magie du cirque.

PAR SOPHIE WOELDGEN

Pas encore 9 h, le chapiteau est déjà monté. Les chèvres sautillent et les zèbres piquent une course dans leur enclos. La centaine d’ouvriers du cirque Knie est à pied d’œuvre depuis 5 h 30 ce lundi matin. Blouse, pantalon et casque orange fluo sur la tête, les hommes s’activent. Sans temps mort, sans hésitation. Les camions débarquent le matériel, un petit bulldozer perce la terre et les bras transportent les poutres métalliques destinées à former la tribune. Tout s’entremêle, la mécanique est bien huilée.
Avec une fréquence de quarante déménagements en huit mois, l’imprécision n’est pas permise. «Dès qu’un petit truc est perdu, c’est la catastrophe totale», raconte Roger Mühlematter, responsable de la construction. Son talkie-walkie son-ne sans cesse. Cinq minutes pour un café, à parcourir le terrain pour répondre aux multiples questions, et Roger Mühlematter retourne à la tâche.


Six heures de montage
La ménagerie a terminé dimanche soir sa représentation à Bienne, puis l’heure a été au rangement. Le déménagement des hommes, des animaux et du matériel s’est déroulé pendant la nuit. Le matériel lourd par train, le reste par camion. Et c’est ainsi depuis que le cirque est Knie.
Une fois celui-ci arrivé sur la prairie du Russalet, alors que le soleil apparaît timidement derrière les montagnes, le montage débute. Une couche de terre fraîche, puis une de sciure pour rendre le sol moins dur. Le chapiteau s’élève, les tribunes et le balcon sont installés. Sans oublier l’agencement du son et des lumières. «Il nous faut six heures en moyenne pour mettre en place toutes les infrastructures. Quand il fait beau, le montage est beaucoup plus rapide. Aujourd’hui, on a une heure d’avance sur le programme habituel», explique Roger Mühlematter.
Petit à petit, les autres installations apparaissent. Les vitres de la caravane buffet sont astiquées, le pop-corn déjà prêt.
Le chapiteau de 44 mètres de diamètre peut accueillir plus de 2000 spectateurs. C’est là que vont se produire, mardi et mercredi, les 56 artistes du cirque national.


Enfants émerveillés
L’entreprise compte presque 250 collaborateurs. Une centaine d’ouvriers, une cinquantaine d’artistes et une multitude de métiers sont de la partie. Chauffeurs, communicants et 17 personnes pour s’occuper des amis à quatre pattes. Car l’animalerie, c’est 35 chevaux, 21 poneys, six chameaux, quatre zèbres, six lamas, 12 chèvres. «Les animaux, c’est ce que le public veut voir, leur contact émerveille les enfants», témoigne Franco Knie, membre de la famille fondatrice. Et cette année, pour la première fois depuis longtemps, «on a de nouveau un numéro avec des chèvres, c’est l’idée de mon fils de 11 ans. Il jouait toujours avec elles et a commencé à les dresser.»


Le temps passe trop vite
Et que pense Franco Knie de l’attrait du cirque dans un monde connecté? «Le monde virtuel reste le monde virtuel. Sans odeur, sans sciure, sans l’adrénaline des artistes. C’est autre chose. Le cirque, ça fait rêver. Le public ressort toujours en me disant que le temps est passé trop vite.» ■

Bulle, Russalet, mardi 26 et mercredi 27 septembre, à 15 h et 20 h. www.knie.ch

 

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