PARIS. Pour rentrer à l’hôtel, en remontant la rue de Rivoli, j’ai voulu passer par la place Vendôme, que je n’avais pas vue depuis des années. Rien ne change jamais, c’est vrai, sur cette place, mais elle en jette toujours autant, son dessin parfait, ses façades alignées, la colonne, posée comme un phare éteint… Après l’Hôtel Meurice, il faut tourner à droite et prendre sous les arcades, rue de Castiglione. Le premier corps était couché au pied de la vitrine d’un magasin pour homme. Il était littéralement enfoui sous un amas de couverture, ç’aurait pu être un tas de déchets rassemblés pour la voirie, mais dessous il y avait bel et bien un homme qui dormait, ou qui faisait semblant de dormir, c’est à peine s’il était possible de distinguer son crâne. Le deuxième corps, un peu plus loin,…