CARRÉ. Thesquare, du Suédois Ruben Östlund, c’est une Palme d’or au dernier Festival de Cannes et une affiche intrigante. Dérivée de l’image ci-dessus, on y voit de la chair sur un fond doré. Un homme debout sur une table à laquelle d’autres sont assis. Un torse nu au milieu de bustes habillés. Un cheveu sur la soupe.

Une incongruité, mais pas de celles qui prêtent à sourire. Plutôt de celles qui créent le malaise. L’homme est balèze et sa bouche grimaçante n’annonce rien de bon. Autour de lui, que des regards baissés ou d’effroi. D’autant qu’il empoigne de drôles de béquilles qui pourraient servir d’arme. La menace plane.

La scène arrive en bout de film. Elle est terrible. Un paroxysme dans tout ce que Ruben Östlund cherche à dénoncer, ou du moins à triturer. Le réalisateur de…