«De manière générale, nous ne commentons pas des rumeurs de marché et nous ne nous exprimons pas sur nos relations commerciales quelles qu’elles soient», nous a répondu Nina Kruchten, cheffe des relations avec les médias pour Nestlé Suisse.

En revanche, la firme veveysanne confirme le démantèlement récent à Broc de la ligne de production des lapins en chocolat moulé. «Les formes creuses de Pâques Cailler sont produites à base de chocolat Cailler par un tiers», précise-t-elle.

Dans sa prise de position envoyée à la presse, Nestlé dit être «déterminée à développer des activités de confiserie de premier plan et à investir dans des catégories où nous pouvons nous démarquer. Nous venons de relancer la marque Cailler en 2017, soulignant ainsi notre engagement en faveur de l’usine Cailler de Broc.»

Après l’annonce, en janvier 2018, de la délocalisation du Chocolate Center of Excellence vers l’Angleterre, l’avenir du site gruérien inquiète cependant employés et syndicats. «La situation est ambivalente, explique Armand Jaquier, secrétaire régional d’Unia. D’un côté, les lignes de production cessent leur activité, mais, de l’autre, il n’y a pas de licenciements économiques pour l’instant, ni de pertes d’emplois. Nous avons des discussions très constructives avec l’entreprise, mais nous restons attentifs et nous invitons les salariés à être attentifs. C’est rassurant de savoir qu’il y a des projets pour Broc.» Avec l’espoir que ce ne soit pas une coquille vide, comme un lapin de Pâques. CD