La farine du Moulin de Romont est majoritairement destinée aux artisans boulangers. Une filière impactée par l’importation de pain précuit.
SOPHIE WOELDGEN
SÉRIE 3/3. «Le gros problème de la branche, c’est le pain précuit et congelé, importé en Suisse», constate Martin Stern, directeur du Moulin de Romont. En effet, «le pain précuit est un produit transformé, mais pas considéré comme fini. Il se situe donc dans un flou juridique», explique Pierre-Alain Bapst, directeur de Terroir Fribourg. Contrairement au blé, dont les importations sont taxées et contingentées par le Conseil fédéral à 70 000 tonnes annuelles ou à la farine, soumise à des barrières tarifaires. Le pain précuit, lui, n’est assujetti qu’à des taux de douane très faibles.
«La farine produite en Suisse est plus de deux fois…