Je me souviens d’une soirée de Fête nationale sur la place du village de Marsens. Y pérorait Pierre Dreyer, alors président du Conseil des Etats: «Il en va des discours du 1er Août, comme des sermons de curé. Ça ennuie tout le monde et ça ne fait plaisir qu’à ceux qui les font.» S’il avait pu écouter les prêches de Bernard Miserez, curé de Bulle, il aurait revu ses papiers. Rien chez celui-ci de ces circonvolutions prudentes, si souvent propres aux gens d’Eglise. Marthe et Bernard, de Sâles, ont trouvé le mot juste: «C’était un éveilleur d’espérance.» Son passage en Gruyère aura été une lumineuse parenthèse. Un pasteur pénétré de l’odeur de ses brebis, comme aime à le dire le pape François. Bernard s’en va vers son Jura natal, redonner vie au sanctuaire marial du Vorbourg.
Jo, le…