PAR MICHAEL PERRUCHOUD
FORMULE 1. Ils avaient des gueules incroyables, des destins tragiques, des caractères de grands malades. Ils s’affrontaient à deux doigts de la mort et soulevaient les passions d’un monde dans lequel vénérer les gros moteurs à explosion n’était pas encore une tare.
C’était Alberto Ascari, superstitieux en diable, qui se crashait en Grand Prix sitôt qu’il voyait un chat noir, l’empereur Fangio, celui dont le nom sera à jamais synonyme d’as du volant, l’infiniment british Graham Hill, James Hunt, le séducteur impénitent, Jochen Rindt, le génie à peine éclos, qui deviendra champion du monde post-mortem.
Ferrari, c’était la moustache de Clay Regazzoni, et la première froideur de la F1, celle de Niki Lauda. Mais Lauda sera défiguré, enfermé dans sa voiture en flammes,…