L’artiste plasticien chinois Liu Bolin joue à cachecache avec les spectateurs et se dissimule dans ses photographies monumentales. Pour protester contre le consumérisme, la censure, la politique de son pays ou la liberté d’expression.
CHRISTOPHE DUTOIT
En me rendant invisible, je me confronte au lien contradictoire existant entre notre civilisation et son développement.» En février 2013, Liu Bolin commençait ainsi sa conférence TED à Long Beach, en Californie. Sept ans plus tôt, l’artiste chinois créait sa première «disparition» devant le Centre artistique international de Pékin, où il travaillait avant que le gouvernement n’use de son autorité pour le faire démolir en prévision des jeux Olympiques. «J’ai exprimé mon mécontentement dans mon art. J’ai aussi l’ambition d’utiliser mon…