Je pose mon oreille…
… au moment où la corneille craille. Un seul craillement. Et pourtant il y a déjà un petit moment que je suis assise, non loin des sources de la Broye où je compte me rendre. J’ai bouquiné, mangé et papoté au soleil en bonne compagnie. La corneille ne s’est pas manifestée durant tout ce temps, mais quand je prends ma plume et trace le mot oreille, la corneille craille. La seconde d’après c’est le craillement du téléphone portable. Allô, oui, non, non, oui, je sais pas, les draps? Dans l’armoire? Je sais pas, cherche.
La corneille, un seul cri. La buse également, un seul piaulement. Un aboiement de chevreuil dans les bois, trois fois.
Le téléphone encore une fois et puis fini, terminé. Bouclé.
Bouclé aussi le son du rouge-gorge qui nous observe depuis un buisson, le…