INITIALES F. W. J’essaie de me souvenir… ce devait être au printemps 1994 ou 1995. Le rendezvous avait été fixé chez lui, dans sa maison de Clarens. Il était question de refaire la maquette de son journal de combat, qu’il tirait à 900 000 exemplaires, et, comme pour témoigner de son engagement fou, des piles de journaux ficelés étaient entreposées dans un coin du hall d’entrée de cette belle demeure étonnamment silencieuse. Ce mur de papier, quasiment jusqu’au plafond, donnait la mesure de ce que cet homme était capable d’entreprendre. Franz Weber avait une vision très claire de ce qu’il voulait pour son journal, et j’ai vite compris que ce n’était pas la qualité de sa publication qui l’intéressait, mais bien la valeur des combats pour lesquels son journal était une arme parmi d’autres.…