Je pose mon oreille…
… à la limite de la forêt. Pré vert tendre d’un côté, rectitude sombre des troncs de l’autre. D’un côté le silence amorti d’une prairie qui reprend vie après une première fauche, de l’autre côté cascades de notes délirantes des passereaux qui colorent encore et toujours le fond de la toile sonore.

L’herbe verte et sage, son calme. La forêt sombre et rafraîchissante, son affairement. Pas un côté mieux que l’autre. Différent. C’est l’avantage d’être placée à la lisière, un pied dans le soleil qui mord, le reste du corps sous la protection entrelacée des arbres. Pas besoin de choisir, juste se rouler du côté qui convient le mieux sur le moment.

Ecouter à la limite des mondes. Les contrastes ne cessent de s’y répondre, dans un écho volubile: couteaux en action, le…