NORME SUR L’HOMOPHOBIE. La campagne de votation sur la pénalisation de l’homophobie produit une impression désagréable. Celle qui laisserait penser que la liberté d’expression n’est défendue que par la droite, voire l’extrême droite. Ces dernières semaines, la très conservatrice Union démocratique fédérale, épaulée (sans conviction, il faut le reconnaître) par l’Union démocratique du centre, joue l’indignation et crie à la censure. Toute opinion critique courrait, selon elle, un grand danger.
Cette posture électoraliste n’est pas nouvelle. En 1994, avant la votation sur l’introduction de la norme pénale contre la discrimination raciale, les milieux conservateurs s’étaient déjà offusqués, dénonçant une «loi muselière». Mais en s’érigeant en parangons de la liberté d’expression, en 1994…