Je pose mon oreille…
… sur tout et rien. J’erre dans le vieux jardin. J’ai l’oreille vagabonde, elle me fait circuler entre les fleurs. Je suis comme la chatte qui navigue d’un territoire à un autre, elle dort une fois près de la mare, une autre fois sur la terre nue, puis dans le paillis, je l’ai même trouvée dans le compost. Chaud dessus, chaud dessous. Le top du top du matelas, garanti naturel.
Si la chatte somnole sur le compost, c’est que sa surface est sèche. J’espère la pluie, celle qui arrose les plantes et les esprits. C’est la soif du vivant. Le temps bascule dans le tout ou le rien. La nuance s’estompe. Le temps des grands extrêmes, où certains fleurissent et d’autres meurent.
Je discutais avec un biologiste qui me disait qu’en temps extrêmes ce sont celles et ceux qui…