Suite de notre série d’été sur la culture née des crises, avec la révolution française de 1848. La littérature change alors de visage: marqués par ces événements, Baudelaire et Flaubert inventent, quelques années plus tard, la poésie et le roman modernes.
ÉRIC BULLIARD
L’un se targuait d’avoir eu les mains sentant la poudre. L’autre écrit à George Sand qu’il a «assisté, en spectateur, à presque toutes les émeutes de (son) temps». Nombre d’écrivains et d’artistes ont vécu la révolution de 1848, mais Baudelaire et Flaubert, eux, en profitent pour révolutionner aussi la poésie et le roman.
«Rarement politique et littérature ont été plus intimement liées que pendant la révolution de 1848», écrit Dolf Oehler, dans un essai fouillé sur le sujet*. Les hommes de lettres sont alors partout: Hugo…