PLAN-DE-LA-DOUVE. Les cris des enfants, du coq, de quelques rares oiseaux bien trop matinaux. Puis le son de la rivière, celui des cloches des vaches reposant paisiblement, tout sauf pressées de vivre leur première désalpe télévisée. Et puis... plus rien. Silence, marchez, la Pierreuse silencieuse s’offre à mes pieds. Il suffit d’écouter. Ecouter le néant est, pour moi, aussi reposant que déstabilisant. Je lève donc la tête, en quête du moindre bruit, d’une trace de vie. Rien ne point en cette matinée de septembre. Il faut alors se raccrocher à ses pas, son souffle et cette brise fraîchissante. Me voilà seul – en apparence du moins – dans la plus grande réserve naturelle de Suisse romande. Le bonheur.
D’où cette envie d’arrêter le temps et de suspendre sa vie, un bref instant, assis sur…