Récemment, M. Brunschwig, président du PLR Bulle-La Tour, a accusé le PS bullois de dénigrer le travail du Conseil communal et, dans le même souffle, il a qualifié le programme des socialistes de carnavalesque. Mais qui dénigre qui? Dénigrer signifie juger défavorablement en méprisant, dans le but de blesser. Prenons l’exemple de l’aménagement du territoire, ce domaine étant de la seule compétence de l’Exécutif dans notre canton. Actuellement, nous avons un Conseil communal à majorité de droite, c’est mathématique. Nous avons aussi une commission d’aménagement (à laquelle appartiennent des représentants de tous les partis, y compris du PLR) très dynamique, qui a posé sur la table du Conseil communal plusieurs projets d’aménagement du centre-ville. Concrètement, excepté la fermeture provisoire d’un tronçon de la rue de La Promenade à l’aide de barrières de chantier quelques mois par année, rien n’a été réalisé en ce qui concerne l’aménagement du centre-ville durant cette législature. C’est un fait. Nous le déplorons. Nous jugeons très dangereux de subordonner l’aménagement du centre-ville historique à la construction d’un parking souterrain.
Alors oui, nous critiquons la politique, ou plutôt l’absence de politique, de notre Exécutif en matière d’aménagement du territoire. Mais critiquer n’est pas dénigrer. Et si la critique n’est pas tolérée, il n’y a pas de démocratie. Le PLR appartient à la majorité, ce qui lui permet de mettre en place les idées qu’il défend: c’est une chance, c’est aussi une responsabilité qu’il doit assumer!
Quant à utiliser un terme connoté aussi négativement que «carnavalesque» pour désigner le programme d’un autre parti, ça, c’est méprisant. De mon point de vue, le mépris est la vulgarité des puissants. Et ni la vulgarité ni le mépris n’ont jamais rien apporté au débat démocratique. Pour le comité de campagne PS, Carole Fritschi, candidate au Conseil communal, Bulle