Dans Le livre de Kells, l’écrivain à succès Sorj Chalandon revient sur son adolescence tourmentée. Fuyant un père violent, il vit dans la rue, sans abri, avant de trouver refuge dans le militantisme de la Gauche prolétarienne.
ÉRIC BULLIARD
Son histoire, Sorj Chalandon l’a racontée par périodes, que ce soit à travers l’extraordinaire Mon traître (2008), né de son expérience de grand reporter spécialiste du conflit irlandais, ou Profession du père (2015) et Enfant de salaud (2021), qui revenaient sur ses jeunes années. Une enfance brisée par cette figure paternelle repoussante, violente, raciste, antisémite, mythomane, qui, pendant la guerre, était «du mauvais côté». On le connaissait aussi journaliste à Libération, aujourd’hui au Canard enchaîné, en charge de «La boîte aux images»,…