A propos des attaques dirigées à l’encontre d’Alain Berset.
Alain Berset, ministre de la Santé, a longuement répondu à ses détracteurs dans La Liberté du 12 février. Pourquoi est-il la cible favorite des critiques, alors que les décisions du Conseil fédéral sont prises à la majorité ou par consensus? Sa couleur politique n’y est sans doute pas étrangère. On peut aussi y voir une manœuvre sous-jacente consistant à dédouaner d’autres membres du Gouvernement, solidaires dans ses décisions. On veut, en résumé, lui faire porter le chapeau. Dans l’arène politique, les attaques perfides sont monnaie courante. Elles sont interprétées comme un trouble du comportement hérité de l’enfance. Peu de gens s’en émeuvent, tant elles sont banalisées. Seulement voilà, nous sommes loin d’un jeu puéril, mais en présence d’une crise épidémique majeure, douloureuse sur le plan humain, aux conséquences économiques traumatisantes pour les plus exposés. Alors, que des politiques en viennent à récupérer dans un but bassement électoraliste le désarroi, voire les drames engendrés par la pandémie, tient de l’immoralité. Alain Berset déclare, en substance, que des voix s’expriment fort pour réclamer la levée des restrictions, mais se taisent lorsque leur assouplissement se traduit par une aggravation de la situation. On le voit, le tableau est assez sombre avec cependant un clair-obscur, cette touche lumineuse, symbole abstrait de l’engagement admirable de tant de volontés mobilisées pour vaincre le Covid-19 et sa descendance. La plus élogieuse des mentions va au corps médical, au personnel infirmier en milieu hospitalier ou voué aux soins à domicile. On ne peut que s’incliner devant leur totale abnégation. Post tenebras lux. Clovis Colliard, Châtel-sur-Montsalvens