A propos de la lutte contre le dérèglement climatique.
Le Covid-19 capte toute l’attention. Il n’est pourtant pas le seul agresseur de nos vies, qui devrait accabler les consciences. Dans ses effets à terme, le dérèglement climatique, dont on a pu mesurer l’amplitude au mois de février, sera autrement plus dévastateur. A ce propos, l’ONU, par la voix de son secrétaire général, adresse au monde, plus qu’un cri d’alarme, un appel désespéré. Il constate la passivité des Etats à respecter les engagements pris à la Conférence de Paris. Précisons que ceux-ci ont été signés par les politiques. Or, leur application dépend d’avantage de la bonne volonté du pouvoir économique, là où se nourrissent et s’additionnent volontiers l’euphorie et l’illusion de la toute puissance, que pourrait illustrer ce verdict de Winston Churchill: «Il est sur cette Terre des hommes à qui l’imminence du désastre et de la ruine procure une exaltation aussi farouche qu’à d’autres, celle de la victoire.» Euphorie et illusion, une mixité redoutable. Concernant l’évolution du changement climatique, beaucoup d’experts sont partagés entre le désenchantement face au peu d’empressement à le contenir et le désespoir quant à son issue prévisible qui lui est liée. Clovis Colliard, Châtel-sur-Montsalvens