Merci à Elodie Fessler et à La Gruyère pour l’article paru le 20 avril et consacré au phénomène inquiétant de nudes de très jeunes filles diffusés sur les réseaux sociaux. Ce phénomène de sexting conduit à un harcèlement qu’on ne peut plus arrêter ni contrôler. Selon Nicolas Boschung, chef de la brigade des mineurs, il prend de l’ampleur. Le plus grave: il touche surtout des jeunes de 13 à 16 ans, ce qui correspond surtout à l’âge du CO. Les jeunes filles concernées sont inconscientes des conséquences de leur exhibition et elles connaissent le début d’une descente aux enfers qui aboutit dans certains cas au suicide. M. Boschung dit recevoir chaque semaine des appels de ces jeunes en détresse qui demandent l’effacement des clichés qui circulent sur les réseaux bien connus et jusque dans les couloirs des CO ou collèges. Mais il est impossible de récupérer ces clichés. Il y a urgence d’alerter tous les parents, les éducateurs et les enseignants. Il faut à tout prix prévenir nos jeunes. Ils sont déjà en souffrance à cause d’une pandémie qui dure. Ils sont très vulnérables, notamment les filles qui subissent la malignité parfois cruelle de copains, copines, qui s’empressent de diffuser ces nudes sans en mesurer les conséquences. Parents, soyons vigilants, observons les attitudes qui révèlent un trouble, un mal-être qu’une jeune fille tente de cacher. Parlons-lui, écoutons-la, appelons-la à la prudence qui s’impose. Enseignants et médiateurs – car c’est vous qui les côtoyez – merci d’informer tous vos élèves de la gravité du phénomène. J’invite les directeurs de nos CO et du Collège du Sud (CS) de diffuser un appel et des directives claires sur les dangers de la pornographie généralisée, l’interdiction des nudes avant 16 ans (art. 197 du Code pénal) et l’importance du consentement après cet âge. Nous sommes toutes et tous interpellés et devons un soutien fort à notre jeunesse. Prof retraité du CS, je sais d’expérience combien elle est saine et généreuse. Veillons plus que jamais à lui offrir un avenir prometteur et heureux. François Gachoud, Bulle