A propos de la densification dans les quartiers.
Deux poids, deux mesures? Que vous habitiez chemin des Combes, route de Morlon/Cerisiers, chemin de La Combaz/Motélon, chemin de Bouleyres, vous, opposants, aviez dû alors ravaler votre salive. La commune venait de refuser vos oppositions à une densification sur trois niveaux, jugées inappropriées, car ne tenant pas compte ni de l’harmonisation avec l’environnement construit ni de l’esthétique, selon l’art. 125 LATeC.
Et soudain, dans le quartier de Jéricho, la même commune estime que la densification souhaitée, sur deux niveaux seulement cette fois, n’est pas du tout conforme au même art. 125. Allez comprendre la logique! Sans compter que l’application des principes de cet article pose aussi implicitement la question de l’égalité de traitement entre tous les quartiers de la ville. Et c’est toujours notre commune, censée appliquer le droit, cantonal et fédéral, ainsi que les règles d’urbanisme qu’elle a elle-même édictées, qui n’est cette fois pas d’accord avec le Tribunal cantonal. Et qui décide même de faire recours au Tribunal fédéral. Aux frais du contribuable bullois bien sûr. Alors que les problèmes bien réels posés par l’application de cet art. 125 sont les mêmes pour toutes les communes. Ça dépasse donc notre seule commune.
C’est au canton d’abord de clarifier cet art. 125. Mais rien n’empêche la commune de Bulle de revoir sans tarder sa densification dans les quartiers de villas, pour éviter de telles aberrations et de préciser, dans son règlement d’urbanisme, ce qu’il faut entendre par respect de l’harmonisation du construit et de l’esthétique. Plutôt que de perdre temps et argent dans un recours au TF.
François Jeanprêtre et Jean-Bernard Tissot, Bulle