Dans le cochon, tout était bon

A propos des votations fédérales du 13 juin.

Est-il loin le temps où nous festoyions bénichon et Saint-Martin? Sottise ou avenir proche, telle est la question à laquelle nous obtiendrons réponse en juin. L’initiative «Pour une eau potable propre et une alimentation saine» impose au monde agricole de renoncer aux achats de fourrages, aux pesticides biologiques et chimiques, ainsi qu’aux antibiotiques préventifs. Sans ces contraintes, le droit aux paiements directs irait aux oubliettes. A savoir qu’ils représentent en moyenne 76 300 francs par exploitation et que le revenu agricole moyen est de 74 200 francs. Dure, dure la vie sans confiture! L’un des risques serait que les exploitants se détournent du système des paiements directs pour produire selon leur bon sens et à l’encontre de leurs efforts déjà effectués. Les causes d’achats de fourrages sont diverses: hectares peu nombreux, porcs ou poules en régions herbagères, campagnols, sécheresses, orages violents et tant d’autres raisons. Vivre sans ces échanges serait une douce utopie… La production suisse de porc couvrant 93% de la demande, les porcs sont souvent nourris avec le petit-lait des fromageries pour le valoriser. L’hypothèse voudrait que le petit-lait termine sa course dans un biogaz et que le porcher trouve une solution magique pour alimenter ses porcs ou s’en séparer. Cela aurait des impacts négatifs pour lui et les artisans locaux. La Suisse ne recourt pas à des processus de génie génétique pour accélérer la recherche. Les espèces résistantes aux conditions climatiques et organismes nuisibles ont besoin de temps pour être développées naturellement. Les thanatopracteurs vous le diront, la toilette mortuaire n’est plus ce qu’elle était! Les défunts se conservent comme des millefeuilles industriels. Étonnant? Non, le nombre de E (code désignant un additif alimentaire) défilant sur l’étiquetage des produits fournit une réponse claire. Cependant, ces additifs ne sont pas concernés par ce texte au titre fallacieux, tout comme les médicaments et produits ménagers, cherchons l’erreur! Emilie Fragnière, ingénieure agronome, conseillère générale PDC, Bulle

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