A propos des initiatives sur les pesticides.
La Suisse est connue pour sa législation stricte en matière de protection de l’environnement. Sa surveillance passe, entre autres, par les paiements directs dont bénéficie l’agriculture. En cas de non-respect, des sommes conséquentes sont retenues. Par exemple, les agricultrices et agriculteurs sont tenus de remplir un bilan de fumure qui garantit que les apports d’azote et de phosphore soient faits en quantités limitées pour préserver la qualité de l’eau et des sols. Mais encore, les prestations écologiques requises obligent les productrices et producteurs à maintenir des zones intactes au printemps, afin de favoriser la faune et la flore. Et ce n’est qu’un échantillon des diverses mesures déjà appliquées pour la protection de l’environnement. Le 19 mars dernier, le Parlement fédéral a adopté une initiative parlementaire qui prévoit de durcir l’accès aux produits phytosanitaires et leurs conditions d’utilisation, de créer une base de données pour la gestion de ces produits au niveau national et de rassembler les données des transferts d’aliments concentrés et de fertilisants, afin de pouvoir dresser des bilans nationaux et régionaux. Nos producteurs ont déjà fait et font encore de nombreux efforts pour offrir aux consommateurs des produits sains et d’excellente qualité, tout en faisant attention à préserver les ressources naturelles. Ces initiatives ne touchent pas uniquement le secteur primaire, mais également le secondaire. Par exemple, les fromageries utilisent des produits phytosanitaires pour garantir une hygiène irréprochable et pour permettre un traitement aux produits importés de rester comestibles quand ils arrivent sur nos étalages. Le secteur agricole est sur la bonne voie et les nouvelles technologies sont également utilisées afin de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. En précipitant les choses, toute la production suisse risque d’être mise à terre. Je soutiens la démarche adoptée par le Parlement et par les agriculteurs. Je ne veux pas que tout soit compromis pour deux textes extrêmes. Je voterai deux fois non le 13 juin prochain. Bertrand Gaillard, député Le Centre et syndic de La Roche