Nous sommes entrés dans une deuxième crise planétaire, celle du réchauffement climatique. Seules des technologies propres et respectueuses de la nature pourraient freiner son développement. L’époque du pétrole, du charbon et du gaz est bientôt révolue. Nous nous sommes habitués à une consommation énergétique abusive comme si elle était un progrès. Aujourd’hui, il faut déchanter!
La réforme envisagée par la votation fédérale du 13 juin prochain fait appel avant tout au porte-monnaie du pollueur. Un premier pas, le Conseil fédéral exprimant la volonté politique d’atteindre la neutralité carbone en 2050, sans présenter pour l’instant la mise en œuvre de mesures concrètes. La commune de Bulle peut se réjouir de disposer du chauffage collectif à distance, mais n’a pas encore réglementé la réduction de la pollution des gaz des véhicules en ville. L’Etat et les assurances, voudront-ils cette fois couvrir les dommages matériels comme c’est le cas pour les frais des restrictions dus à la pandémie du Covid? Nous ne pouvons pas encore mesurer les conséquences et les efforts de comportement qui nous attendent. Il va falloir éviter la décroissance, maintenir les salaires et la rentabilité économique. Consommer mieux (qualitatif), se contenter du nécessaire et gaspiller moins. Les énergies renouvelables deviennent le moteur d’une nouvelle économie pourvoyeuse d’emplois. Lors du premier confinement, nous avons eu un bref aperçu de cet indispensable équilibre entre la vie quotidienne et la nature. L’été dernier, des fermiers me disaient n’avoir pas engrangé du foin d’une telle qualité depuis longtemps! Prendre soin de la Terre, c’est aussi prendre soin de l’homme, de sa santé et de son éducation. Il lui incombe de gérer les biens de la Terre, sans se les approprier. Les bouleversements climatiques n’ont pas l’effet de surprise du coronavirus et devraient permettre de s’y préparer. Sinon nous risquons de subir la déprime de personnes démunies, voire la révolte de populations livrées à leur sort. Redéfinissons le paysage du bien commun. Jacky Brandt, Bulle