Je pose mon oreille…
sur une bande de coquelicots. Rouges ravageurs, ils ont le chant guttural, semblable aux pâquerettes quand elles sont encore prisonnières de la terre au printemps. La même vibration mais en plus complexe. On les croit simples, les coquelicots, mais ils cachent des sons d’outretombe qui ne ressemblent à rien de connu, même pas au chant du coq. Sous leurs airs fragiles, ils ont le profil des bandits de grands chemins qui s’adaptent à toutes les vieilles terres rejetées. Ils résistent contre vents et marées. Avec leurs ailes de soie.
Ce plaisir quand je les ai découverts dans la grande clairière du bois des Coules. Je ne m’y attendais pas du tout, ni la saison ni le lieu. Rencontre mystère avec ma fleur, ma préférée. Je sais, elles sont toutes mes préférées, surtout au…