Humeur
Grand Conseil. Jeudi à 12 h 06, la présidente du Grand Conseil Sylvie Bonvin-Sansonnens a interrompu la séance. Pas levé, interrompu! «Nous n’avons plus le quorum. Je dois donc terminer le débat. Et voir comment nous allons faire…» Devant elle, 55 sièges vides. La moitié des députés étaient partis dîner, puisque de toute façon il n’y avait plus de vote prévu.
Cela fait un peu cheni, à plusieurs niveaux. D’abord, pour des députés qui espèrent conserver leur siège lors de l’élection, toute proche, de novembre, la moindre des choses est de l’occuper. Ensuite, ils venaient de passer une heure et demie à reprocher au Conseil d’Etat son manque de sérieux et d’intérêt dans le dossier de la pisciculture.
Enfin, le Grand Conseil avait voté mardi une motion d’ordre de Roland Mesot, pour que ce débat sur la pisciculture ait justement lieu jeudi, au lieu de vendredi. Ce qui avait eu le don d’énerver Nicolas Kolly: «A quoi bon fixer les dates plusieurs années à l’avance, faisons un Doodle! Visiblement la présence de certains députés compte moins que celle d’autres.» D’autres qui n’ont même pas le bon goût de rester jusqu’à la fin des discussions.
A quoi bon de toute façon, puisque, comme le dit le dicton, «ventre affamé n’a point d’oreilles».
Xavier Schaller