A propos de la loi Covid.
Nous voterons le 28 novembre pour la deuxième fois en l’espace de cinq mois sur la loi Covid. Cette loi comprend un élément essentiel supplémentaire comparé à la version adoptée en juin: la base légale qui permet à la Confédération d’émettre des certificats Covid. Soyons clairs, ces certificats sont une mesure d’exception, liée à la situation pandémique, et ne sauraient être la nouvelle normalité!
La loi Covid est acceptable – et surtout indispensable – à titre temporaire. Un non le 28 novembre signifierait que la Confédération ne pourrait plus décerner de certificat Covid dès le 19 mars 2022, rendant certains voyages impossibles. Car certains pays vont sans doute continuer à exiger ce type de document, même lorsque la Suisse aura retrouvé une situation sanitaire stable. Se priver de la possibilité de quitter le pays n’est pas une option raisonnable pour une économie comme la nôtre, qui gagne un franc sur deux à l’étranger. Pour vendre, il faut rencontrer sa clientèle.
Si le certificat Covid constitue un désagrément – personne n’est satisfait de devoir montrer patte blanche pour se rendre dans les lieux publics – il a permis de retrouver une activité économique et sociale réjouissante. Tant que le niveau de vaccination ne sera pas suffisamment élevé, il faudra y recourir. A moins qu’un médicament puisse prévenir le développement de formes graves du coronavirus. Mais nous n’y sommes pas encore. Refuser la loi Covid ne changerait rien à la pandémie et à cette dramatique réalité. Le virus aurait au contraire à nouveau le dessus, avec des fermetures de restaurants, d’activités sportives et de loisirs à la clé. Un oui est nécessaire. Pour continuer à pouvoir vivre le plus normalement possible.
Chantal Robin, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg
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