De mauvaise foi
PAR MICHAËL PERRUCHOUD
Ecrivain et éditeur - www.cousumouche.ch
SPORT ET POLITIQUE. Peng Shuai est une femme courageuse. Accuser de viol un ponte du régime chinois, à moins de trois mois des jeux Olympiques, alors que Pékin voudrait se draper dans une image de respectabilité, c’est assez téméraire. Pour la joueuse de tennis, la vérité n’a pas de prix. Elle est pourtant en train de payer. Et cher. Censure, disparition, menaces, on n’ose imaginer quel est son quotidien aujourd’hui en Chine.
Si l’affaire semble limpide, malgré la présomption d’innocence que l’on doit à Zhang Gaoli, l’agresseur septuagénaire couvé par le régime, on voit mal pourquoi Peng Shuai aurait risqué sa peau en publiant de fausses déclarations. Son traitement, lui, se révèle plus complexe. Et les…