Commentaire
Dicastères. A la fin des tractations qui ont suivi l’élection du Conseil d’Etat, la Direction de la santé et des affaires sociales connaît le changement le plus marquant. Fief des socialistes depuis quarante ans, elle passe en mains UDC. Un parti qui n’est pas prompt à ouvrir les cordons de la bourse pour les plus démunis, et qui s’est montré particulièrement critique envers la politique sanitaire de l’Etat. Mais il est logique que la droite mène les réformes impopulaires à venir, qui auront besoin du soutien d’une majorité politique. Il est également logique que la droite garde le contrôle des Finances, un département qui influence l’ensemble des autres. Avec un homme du Centre qui remplace un autre homme du Centre, la continuité devrait être assurée. La droite prône la collégialité. Alors comment faut-il interpréter le fait qu’elle ait fait son marché avant de transmettre la DICS à la Verte Sylvie Bonvin-Sansonnens? Olivier Curty, Didier Castella et Jean-François Steiert ont choisi la stabilité en rempilant pour cinq ans à la tête de leur direction. Le fait est particulièrement notable pour celle de l’Aménagement, de l’environnement et des constructions. Une fois n’est pas coutume, les collaborateurs ne connaîtront pas un nouveau conseiller d’Etat avec la nouvelle législature. On peut y voir l’espoir de jours meilleurs pour ce dicastère difficile, souvent peu gratifiant et en constante réorganisation. D. Meylan / X. Schaller