Dans un univers d’une parfaite cohérence, la nouvelle création de Fabienne Berger vibre d’une étonnante énergie vitale. Grâce aussi au charisme des deux interprètes.
ÉRIC BULLIARD
NUITHONIE. Elles sont là, face au public, en vêtements légers, couleur de nuit. L’une aux cheveux courts, l’autre à la rousseur flamboyante. Elles lèvent les bras, semblent hésiter, elles tremblent, dans une musique qui vise le plexus. Ce début de Signes, la création que Fabienne Berger présente à Nuithonie, suscite presque le malaise, en incluant le spectateur de manière aussi frontale.
Près d’une heure plus tard, les mouvements se sont déliés, une énergie vitale communicative s’est libérée pour emplir la salle. De la rigidité à la joie, la pièce prend un sens particulier en ces temps de crise et d’espoir d’en…