Devenir suisse peut s’apparenter à un chemin de croix. Le Musée gruérien évoque cette procédure dans sa nouvelle exposition intitulée Naturalisation. Visite immersive dans la «fabrique de Suisse·sse·s» en compagnie d’Anne Kristol et de Francesco Ragusa.
CHRISTOPHE DUTOIT
EXPOSITION. Tout commence par une roue à tourner. Car l’identité reçue à la naissance est aussi une forme de loterie. Et, d’où que l’on vienne, la nationalité n’est pas un sésame qui ouvre la porte de tous les pays. «Avec un passeport suisse, on peut voyager sans visa dans 155 pays, explique Anne Kristol, commissaire de l’exposition Naturalisation, qui vient d’être vernie au Musée gruérien. Avec le passeport irakien, le nombre de pays tombe à 37.» On entre dans l’exposition à proprement parler. Enfin, dans une salle…