Quelques semaines avant sa disparition, ce printemps, Arno avait réuni ses musiciens et ses forces pour enregistrer un ultime album. Forcément testamentaire, Opex ne se révèle pas lugubre pour autant: d’outre-tombe, le chanteur flamand nous invite à bouffer la vie.
ÉRIC BULLIARD
Frissons. Larmes aux yeux. «Avec les nuages, je danse le French cancan/Mais le vent nous dit, le tango/Le tango s’en va…» Un salut d’outre-tombe: ce titre, La vérité, ouvre l’album posthume d’Arno et le résume: «Embrasse le passé, il n’existe plus/La vie aujourd’hui est plus importante.» Le chanteur se savait condamné, il a tenu la barre jusqu’au bout. A sa mort, le 23 avril dernier à 72 ans, les dix chansons d’Opex (du nom d’un quartier d’Ostende, sa ville natale) étaient dans la boîte. Mireille Mathieu a…