NATATION. Dans l’ouvrage éponyme du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, les «culs-reptiles» sont décrits comme des fainéants ayant érigé «la glandouille en mode de vie». Assis à même le sol, ils passent leur journée à boire des litres de thé en médisant sur les passants, participant ainsi à l’immobilisme national. Victime de cette oisiveté, Bourma Kabo décide de s’extirper de sa condition de paria. Son plan? Il veut devenir le premier nageur à représenter son pays aux jeux Olympiques. Le problème: il sait à peine barboter à quatre mois de la cérémonie d’ouverture à Sydney.
La tâche est titanesque, mais l’aubaine est trop belle pour Bourma. Il s’entraîne aux aurores dans la piscine d’un hôtel, puis s’attache les services d’un pêcheur pour apprendre des rudiments de la natation en mer. Mais…