THE FABELMANS. Dans l’une des premières scènes, il y a cette réplique: «Les films sont des rêves qu’on n’oublie jamais!» On ne se souvient pas tellement de notre première fois au cinéma. Une vague histoire de reine qui parle à son miroir et de princesse, blanche comme une merde de laitier, qui croque une pomme.
En revanche, on se rappelle parfaitement de notre premier Spielberg: Empiredusoleil. Christian Bale était à peine plus vieux que nous et le septième art nous explosait à la gueule. Il jouait un gosse déluré, coupe en brosse, blouson d’aviateur sur le dos, qui faisait d’un camp de prisonniers aux abords de Shanghai un terrain d’aventures extraordinaires. Le pouvoir d’identification fonctionnait à bloc. Par la suite, presque tous les films de Spielberg nous ont fait cet effet. Ce…