LIVRES
Lionel Shriver
À PRENDRE OU À LAISSER
Belfond, 288 pages
Depuis Il faut qu’on parle de Kevin (2006), Lionel Shriver (Américaine désormais installée à Londres) a imposé son style caustique, sa manière d’explorer les recoins les moins avouables de l’âme humaine. A prendre ou à laisser donne un nouvel exemple cinglant de cet art de décortiquer le fonctionnement de notre société, à partir de personnages ordinaires.
En 1991, la mort du père de Kay apparaît comme un soulagement: le vieil homme a connu une lente agonie, dix ans d’Alzheimer très pénibles pour son entourage. Kay et son époux Cyril, médecin, concluent un pacte: le couple ne veut pas de cette vieillesse-là et tous deux font le serment de s’en aller ensemble, à leurs 80 ans. Sur cette base (et sur fond de Brexit et de pandémie),…