LA TUFFIÈRE. C’est la hantise du comédien, mais pas seulement. Le trou, la perte de mémoire, et, au fond, le spectre d’Alzheimer… Le sujet se trouve au cœur de Canari, un solo qu’Alain Jacot présente ce samedi à La Tuffière, à Corpataux.
Sur scène, un comédien se trouve confronté à cette angoisse. Il crée un spectacle à partir de son histoire, dont il aurait préféré oublier certains pans: à 5 ans, vers la fin de la guerre, il a provoqué l’arrestation et la déportation de son père.
«Mon identité s’est construite autour de cette vérité: je suis le garçon qui a mené son père à la mort… Ce qui, très rapidement, est devenu: je suis le gar- çon qui a tué son père.» Autant dire que la pièce évoque aussi la résilience et le devoir de mémoire, au moment où sa mère est en train de perdre la…