Le Ministère public considère que Georges Godel s'est rendu «coupable de violation du secret de fonction à réitérées reprises», dans son livre d'entretiens, paru en janvier 2022. L'ancien conseiller d'Etat a été condamné à 90 jours amendes (à 300 fr.) avec sursis et à une amende de 2500 fr.
Selon l'ordonnance pénale rendue jeudi, Georges Godel a révélé oralement au journaliste Jean-Marc Angéloz, au cours de 44 entretiens, «des faits non connus du public dont il avait eu connaissance de par sa fonction de Conseiller d’Etat». Il lui a aussi «remis ou montré des documents confidentiels dont la consultation aurait supposé la mise en œuvre de la procédure prévue par la loi sur l'information et l'accès aux documents» et a «exposé des informations confidentielles au sujet de faits non connus du public».
Même si le but des entretiens réunis dans Secrets et confidences d'un président était de se livrer «à un exercice de transparence dans le but de rendre la politique plus accessible au grand public», il est fait grief à l'ancien conseiller d'Etat «d’avoir commis ces nombreuses violations du secret de fonction sans chercher à se renseigner sur les limites tolérables».
De son côté, Jean-Marc Angéloz a «instigué Georges Godel à violer son secret de fonction, selon le Ministère public, en l’abordant avec le projet d’entretiens et de livre, en le flattant et l’encourageant à se livrer totalement, revenant au besoin à la charge pour obtenir les informations souhaitées». Le journaliste est «reconnu coupable d’instigation à violations répétées du secret de fonction et condamné à une peine pécuniaire de 100 jours-amende (à 50 fr), avec sursis pendant 2 ans, et à une amende additionnelle de 1500 fr.»
Tous deux ont dix jours pour s'opposer aux ordonnances pénales.
Article complet dans notre édition du samedi 25 mars.
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