Avec Madones et putains, Nine Antico livre une bande dessinée qui repense l’Italie du XXe siècle à l’aune d’une féminité tragique. Elle se fonde sur trois actes macabres, qui ont pour cadre Palerme et Naples.
ROMAIN MEYER
Son titre lui-même annonce toute l’ambivalence à la fois du fond et de la forme de la nouvelle bande dessinée que propose en solo Nine Antico. Madones et putains présente deux conceptions de la femme, l’une de l’esprit, l’autre du corps, deux visions aussi dissemblables qu’irréalistes, aux deux bouts d’un prisme distribué par la tradition et le regard des hommes. Un drame sans cesse rejoué, bis repetita
encore et encore. L’autrice convoque ses origines paternelles pour en donner trois actes macabres ayant pour cadre Palerme ou Naples, trois récits qui se répondent en…