Depuis dix ans, le Fribourgeois Clément Wieilly se bat pour défendre le souvenir et la dignité des milliers d’enfants que l’Etat, jusqu’à la fin des années 1970, a retirés à leurs parents et placés en institutions ou dans des familles paysannes. Aujourd’hui, sa lutte passe par la rue et la musique. Rencontre.
ÉRIC BULLIARD
Samedi, comme souvent, Clément Wieilly montera sa tente et son stand, à Fribourg. Cette fois, il va s’installer à la rue de Romont, selon le tournus autorisé par la police locale. Il posera ses panneaux tout neufs, prendra sa guitare, son micro et son ampli. Depuis l’automne dernier, c’est sa fa- çon de continuer un combat lancé il y a dix ans, pour la mémoire des enfants placés.
Infatigable, il a fondé une association, interpellé le monde politique, fait le tour de…