PRÉVENTION. Les températures élevées sont propices à la prolifération de cyanobactéries dans les lacs et les eaux stagnantes. Lorsqu’elles prolifèrent, ces dernières peuvent produire des toxines dangereuses principalement en cas d’ingestion. Dans un communiqué, le Service de l’environnement (SEn) rappelle les risques que représentent ces «algues bleues» et réitère son appel à la prudence. Il relève qu’il reste très compliqué d’évaluer «la dangerosité des espèces de cyanobactéries et la présence de toxines». Les rivières peuvent aussi être concernées, bien que «le risque soit plus faible grâce au débit».

Plusieurs comportements sont à adopter si vous observez une couleur étrange ou une formation de tapis spongieux à la surface de l’eau. Le SEn déconseille de se baigner dans une eau fortement colorée et trouble. Il faut également éviter les zones «où des stries se sont formées à la surface», ne pas avaler l’eau, surveiller étroitement les enfants et se doucher précautionneusement après une baignade. La population peut poser ses questions aux services compétents à cyano@fr.ch.

En cas de contact avec des toxines, les symptômes sont variables: fièvre, fatigue, douleurs musculaires, maux de ventre, vomissements, diarrhées, vertiges ou démangeaisons.

Chiens hors de l’eau

Le SEn déconseille «de manière générale et pour l’ensemble des eaux stagnantes» la baignade des chiens. Si votre compagnon à quatre pattes s’est jeté à l’eau, il convient de lui rincer rapidement la gueule avec de l’eau en bouteille et de l’emmener «sans délai» auprès d’un vétérinaire en cas d’apparition de symptômes (abattement, hypersalivation, vomissements, diarrhée). Si seules les pattes de l’animal ont été au contact de l’eau, les propriétaires sont invités à rincer le pelage.

Fin mai, un chien était mort à Gumefens après une baignade dans le lac de la Gruyère (La Gruyère du 1er juin). «Pour l’instant, l’autopsie n’a pas donné de résultats permettant de définir une mort par des toxines provenant de cyanobactéries», indique Doline Abercrombie, chargée de communication pour le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Des analyses approfondies sont en cours. EF