Huit ans après le succès de Tout ce qui est solide se dissout dans l’air, Darragh McKeon est enfin de retour en librairie. Avec Le dimanche du souvenir, l’écrivain irlandais réussit un roman puissant autour de la mémoire et des traces laissées par la violence.
ÉRIC BULLIARD
Vers la fin du livre, le narrateur évoque une expression japonaise, mono no aware. «Cela signifie faire l’expérience de la beauté avec une certaine nostalgie, une certaine tristesse, car on sait que ça ne durera pas.» Cette «sorte de conscience douce-amère de l’impermanence des choses» semble imprégner tout le roman, le deuxième de Darragh McKeon: plutôt que par la colère ou le pathos, Le dimanche du souvenir aborde l’histoire nord-irlandaise et ses violences à travers cette forme de mélancolie.
Un drame donne son titre…