Une brillante étude fait renaître la magie disparue que Maurice Renard avait introduite dans le roman scientifique. Retour vers l’effervescence du XXe siècle débutant.

ROMAIN MEYER

Comment rendre un homme invisible? Le faire voyager dans un corps humain? Photographier les pensées ou la dernière chose vue par un mort? Ces questionnements peuvent servir de terreau à bien des histoires. C’est en tout cas là-dessus que Maurice Renard (1875-1939) a construit sa renommée d’écrivain à partir de 1909, en développant et théorisant une école littéraire éphémère, celle du «merveilleuxscientifique».

Certains exégètes en parlent comme de la «proto sciencefiction», un fruit pas mûr et peu goûtu. La chercheuse Fleur Hopkins-Loféron montre au contraire toute la richesse et les qualités de ces créations qui…