Avec de moins en moins d’inhumations et davantage de crémations, les cimetières se vident chaque année.
Ces nouveaux rites funéraires entraînent la disparition des sculpteurs de pierres tombales.
Rencontre avec Jean-François Suys, l’un des derniers artisans marbriers encore en activité dans le canton.
THOMAS CHRISTEN
ROMONT. Les tombes sont réputées pour être muettes. Et la tendance ne risque pas de changer. Face au nombre croissant de défunts incinérés – plus de 90% en Suisse contre seulement 25% il y a quarante ans –, les enterrements traditionnels sont devenus des exceptions. Si les cimetières sont chamboulés et doivent repenser leur espace, les principales victimes collatérales de ces changements de rites funéraires sont les sculpteurs et graveurs de tombes qui interviennent de moins en…