GANTRISCH. Finie, la saison de l’estivage. Les bêtes sont redescendues d’un étage. Que reste-t-il, là-haut, hormis le silence et l’herbe rase? Il reste des sentinelles. Des ouvrages façonnés par l’homme, preuves de sa présence au milieu des étendues d’altitude qui ne lui sont plus guère favorables lorsque le givre s’installe.
Dans les méandres des villes, on ne prend plus garde à la toponymie naturelle, ou à ce qu’il en reste. On tente parfois d’y revenir, maladroitement, par touches de toits végétaux et d’abris à insectes. Le monde urbain rappelle à chaque seconde à l’Homo œconomicus qu’il n’a plus grand-chose en commun avec ses ancêtres chasseurs-cueilleurs. Encore moins avec son environnement et ses multiples réalités. Car lorsqu’il ne la détruit pas, la nature, il la porte en…