Une époque formidable
Le monde est à feu et à sang (pas le monde entier, mais ça commence à y ressembler) et l’on peste contre le 30 km/h en ville de Fribourg. Précisons que, dans ce cas précis, ce «on» n’est pas un «nous» familier ni une manière détournée de dire «je». Ce «on» conserve sa fonction première de pronom indéfini. Il remplace des tournures comme «des gens pestent», «certains pestent», «d’aucuns pestent». En clair, je ne m’inclus pas dans celles et ceux qui pestent, tout en les laissant pester en paix.
Cette réticence à entrer dans le bal des pesteurs a deux explications: d’une part, j’ai appris que, aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne sert à rien de pester au volant. Les bouchons finissent par se débouchonner, nous arriverons en même temps à Noël. En principe.…