De mauvaise foi
Par Michael Perruchoud
Ecrivain et éditeur - www.cousumouche.ch
BOXE. Quand j’étais gamin, les matches de boxe avaient le poids d’une grande course cycliste, d’un tournoi du grand chelem, d’une finale de Coupe d’Europe de foot. C’était le déclin, déjà, mais on ne le voyait pas. Ali et Frazier avaient certes tiré leur révérence. Mais les poids lourds allaient renaître au monde par la grâce et le charisme de Mike Tyson. Ce ne serait qu’un feu follet dans un océan d’arnaques, de corruptions, de combats sans âme qui lamineraient la boxe. Mais nous ne nous en doutions pas.
Car il nous restait le terrible Marvin Hagler, et puis Thomas Hearns, et Roberto Duran. On se réveillait à 4 h pour suivre un combat. Et l’on n’était pas déçu. Qui, aujourd’hui, citerait le noble art parmi les…