Personnage polymorphe par excellence, le zombie représente plus qu’un amas de chair décomposée: il met l’humanité face à elle-même. Deux spécialistes du cinéma de genre ont étudié cette figure de la culture populaire.
ROMAIN MEYER
Qu’il soit contrôlé par un sorcier ou issu d’expérimentations scientifiques étranges – à moins d’être un simple costume porté pour Halloween par un enfant qui cherche à faire peur –, le zombie s’est imposé dans la culture populaire en questionnant notre rapport au grand voyage comme une variation des danses macabres de la fin du Moyen Age. Inexorable et inévitable. Déjà, les morts se levaient, pleins de vers ou squelettiques, et venaient chercher les vivants pour les emmener. Le message était alors fortement social: tout le monde, qu’il soit mendiant ou roi,…